mercredi 14 octobre 2009

Notes de lectures

L’aigle en impose (*)

« (…) Sur la route (en Iran) un aigle est mort. Pourquoi ce seigneur du ciel est-il venu si bas chercher un trépas ? A-t-il été heurté par un camion ou s’est-il électrocuté sur la ligne électrique voisine ? Une voiture est passée sur son bec altier qu’elle a réduit en bouillie. C’est une sacrée bête, d’un bon mètre d’envergure. Je me sens tout chose, devant cette royauté fauchée par l’homme, et je me surprends à le ramasser, pour l’aller déposer sur un bloc de pierre, l’œil tourné vers les cieux. La sépulture reste certes indigne de lui, mais elle vaut mieux que la bouillie noire du bitume. »

(*) « Longue Marche » t II p216, Bernard Ollivier, ed Phébus

L’aigle et la géopolitique (*)


Sylvain Tesson rejoint, par le transsibérien, le point de départ de la randonnée qui va le mener de la Sibérie à l’Inde :

« Le train marche à présent vers la Pologne, puis traverse la Biélorussie et la Russie occidentale. Même plaine et même nuit de part et d’autre des frontières. Seul change l’aigle qui frappe les insignes des douaniers. Il n’a qu’une tête chez les Allemands, une seule chez les Polonais, mais deux chez les Russes. Tant de sang depuis tant de siècles sur les landes de Mazurie et de Silésie pour débrouiller cette question de savoir quel était celui de ces rapaces qui devait contrôler la Pologne… »

(*) « L’axe du loup », Sylvain Tesson, ed. Pocket

Quelques mots sur B. Ollivier & S. Tesson


B. Ollivier & S. Tesson sont des fous furieux de la randonnée en solitaire. Le premier suit à pied la route de la soie : soit plus de 8.000 km d’Istanbul à Xi’an (Chine du nord). Le second parcourt la route des « évadés du goulag », soit un périple qui va le mener de la Sibérie au sud de l’Inde. S. Tesson varie ses moyens de locomotions : marche, vélo et cheval. L’essentiel est que le corps travaille.
Mais, pour les deux, la randonnée n’est pas qu’une question de muscles c’est aussi une affaire de « tête ». Comme le dit B. Ollivier en plein désert de Gobi alors qu’il est harcelé par le vent, la chaleur et le sable : c’est d’abord la tête qui avance, le corps ne fait que suivre.
Enfin, pour notre grand plaisir, voyager pour nos deux « globetrotteurs » c’est aussi écrire. Dans des styles très différents (B. Ollivier plus « lyrique », S. Tesson plus incisif) ils nous font véritablement « vivre » leurs aventures. Bon moyen, sans trop de fatigue, de se « balader » aux quatre coins de l’Eurasie. Passionnants !

dimanche 11 octobre 2009

Troglodyte mignon

Bienville - Septembre 2009

Le troglodyte affectionne particulièrement les arbustes et buissons d'épineux. Donc il n'est pas très facile d'observer ce tout petit oiseau. D'autant plus qu'il bouge sans-cesse...Facile à reconnaître cependant : il a sans cesse la queue dressée.




Commentaires:
Madame est exigeante : c'est Monsieur qui construit le nid. Et pas n'importe lequel : si le nid ne convient pas à Madame, il faudra qu'il recommence. Un troglodyte peut ainsi construire une douzaine de nids avant que madame se décide...

Grimpereau des jardins

Bienville - Septembre 2009




Commentaires:
Le Grimpereau fouille dans les écorces des arbres pour trouver sa nourriture : il se nourrit d'insectes, chenilles, asticots...
C'est un super grimpeur mais il ne circule que dans un sens : il commence par la base du tronc, progresse par petits sauts vers la cime en décrivant des spirales, une fois arrivé en haut il s'envole en diagonale vers le pied d'un autre arbre et recommence son exploration....

jeudi 17 septembre 2009

Notes de lectures

Les Oiseaux ont du nez (*)

Comment font donc les oiseaux pour migrer et retrouver leur chemin, tous les ans, sans se tromper ?

Imaginez-vous au milieu du Sahara. Pour vous repérer vous aurez besoin à la fois d’une boussole et d’une carte (ou bien d’un GPS). L’un sans l’autre peu de chance d’atteindre la prochaine Oasis…

Sans doute en est-il de même pour les oiseaux. Mais j’ai rarement vu un oiseau se balader muni d’un GPS…

Pour la boussole c’est assez connu : horloge biologique, disposition des étoiles, direction de polarisation de la lumière du soleil, boussole magnétique au niveau de l’œil…les Hypothèses ne manquent pas et elles contiennent sans doute chacune une part de vérité.

Pour la carte c’est plus étonnant. Certains chercheurs pensent qu’ils utilisent…leur odorat : « il est possible qu’ils détectent la proportion d’un gaz X par rapport à un gaz Y. Or cette proportion est relativement stable en un lieu donné, malgré le vent et les intempéries (…) ils peuvent ainsi mémoriser le paysage olfactif ».
Mais les oiseaux ne sont pas de parfait navigateurs et ils font de nombreux zigzags. La vue permettrait d’ajuster la navigation olfactive.

Moi qui pensais que les oiseaux n’avaient pas d’odorat !

(*) « Le Nouvel Observateur », septembre 2009

Juron ornithologique (*)

La prochaine fois qu’un gentil automobiliste vous fera une queue de poisson dites 3 fois : « Mystère et jambe d’oiseau ».
Avouez que c’est beaucoup plus poétique que notre bon vieux « S’pèce de connard ! ».
Essayez, vous verrez, ça calme tout de suite.

(*) Méharées de Th. Monod

Grands oiseaux (*)

John Ross est un des premiers explorateurs de la côte nord-est du Groenland. Il navigue sur deux grands voiliers l’Isabella et l’Alexander (nous sommes en 1855).
Premiers contacts avec les Inuits :
« (…) Ils (les Inuits) interrogent Saccheus (le traducteur) sur ces deux oiseaux (l’Isabella et l’Alexander) dont les ailes « battent » au vent. Sont-ce bien des oiseaux, ou quelque autre créature volante ? « Ils sont en bois » affirme Saccheus. « Non, répondent les Esquimaux, ils sont vivants, nous avons vu bouger leurs ailes ! »

(*) « Ultima Thulée » de J. Malaurie

Quelques cousins du Québec

Pic Mineur
Un cousin de notre Pic Epeichette





Non Identifié
J'ai beau retouner mon guide Paterson des oiseaux du Québec je ne trouve pas
Taille d'un merle



Jaseur d'Amérique


Chardonneret Jaune
Il y a deux sortes de chardonneret au Québec : l'élégant (celui que l'on trouve en france) et le jaune (inconnu chez nous)




mercredi 26 août 2009

Loriot d'Europe

Issepts - Août 2009
Le Loriot est plus facile à entendre qu'à voir, quant à le photographier...Il se perche très souvent à la cime des arbres les plus hauts, en général des feuillus. Plus facile, comme ici, quand c'est en haut d'un connifère.

Certainement un mâle :

Une femelle ou un juvénile (moins jaune, couleur verdatre)


Notes de lectures

Voici une nouvelle « rubrique » constituée par des notes de lectures. Evidemment, sujet du blog oblige, ces notes concernent les oiseaux et nos rapports avec eux.
Elles sont collectées au hasard de mes lectures (pas forcément ornithologiques…), et n’ont comme ambition que de susciter, j’espère, votre intérêt.
Si, vous aussi, vous faites des lectures intéressantes sur le sujet, n’hésitez pas à nous en faire part. Seule petite contrainte : éviter les exposés trop longs…

Quand les oiseaux constituaient une monnaie d’échange…(*)

Le « Faucon Gerfaut » est le plus grand faucon au monde, il est localisé exclusivement en Islande et dans le nord de l’Europe. Ce sont les Vikings du Groenland qui, au moyen-âge, les ont importés sur le continent.
L’oiseau était très apprécié à l’époque (sans doute pour ses qualités de chasseur) et constituait une source de revenue non négligeable pour les Vikings. Comme preuve J. Diammond donne l’exemple historique suivant : « en 1396 douze de ces oiseaux suffirent à payer la rançon du fils du duc de Bourgogne qui avait été capturé par les Sarrasins ».

(*) « Effondrement » de J. Diamond, ed Folio Essais, p 387

Mystères Sahariens

Dans son livre « Méharées » (*), Th. Monod consacre un chapitre à la faune saharienne. En ce qui concerne les oiseaux il dénombre 90 espèces (contre 450 en France), dont 26 spécifiques au Sahara.
Petit mystère de la nature et physiologie saharienne : toute espèce vivante a besoin de boire pour vivre, or, manifestement, les espèces sahariennes « peuvent vivre sans boire ». C’est aussi vrai pour les oiseaux : seules trois espèces, granivores, sont très liées aux points d’eau et « ne s’en éloignent guère ». Mais comment font les autres ?

Il est vrai que le texte de Monod date de 1937, j’ignore si la connaissance scientifique a progressé sur le sujet…Sinon il y a là un sujet d’étude passionnant.


(*) « Méharées » de Th. Monod, ed Actes Sud 1989, p 235, 236

Tourterelle Turque

Issepts - août 2009


Pic Epeiche

Issepts - Août 2009
Un juvénile. Pourquoi ? A cause de la tache rouge sur la tête, chez l'adulte elle "migre" vers l'arrière de la tête.




Hypolaïs Polyglotte

Issepts - Août 2009


Une de mes photos préférée du blog:



Hirondelle Rustique

Issepts - Août 2009




Grive Musicienne

Issepts - Août 2009


Buse & Milan Noir

Issepts - août 2009
Combat de haut vol entre une buse (à gauche) et un milan (à droite)
Comment les distinguer : la queue du milan est échancrée, celle de la buse est étalée. La différence est plus visible sur la seconde photo

Buse Variable

Juvénile - Issepts Juillet 2009






dimanche 12 juillet 2009

Aigrette Garzette

Carnac - Juillet 2009
L'envol de l'aigrette
Et de une...

et de deux...
et de trois...

et de quatre...





Bruant zizi

Carnac - Juillet 2009
Juvénile

Adulte mâle nuptiale


Faisan obscur

Bienville - Juin 2009


Fauvette Grisette

Carnac - Juillet 2009

Mais oui je suis là...
C'est mieux comme ça !



Goeland Argenté

Carnac - Juillet 2009


Linotte Mélodieuse

Carnac - Juillet 2009
Femelle
Etrange cette tache rouge au niveau du bec...

De profil il semble que ce soit une blessure

Mâle








Mouettes Rieuses

Rivière d'Etel

C'est long ! Mais que fait le Capitaine !

Enfin ! Il est là ! Et vogue le navire !



Rougequeue à front blanc

Bienville - Juin 2009





Tourterelle des Bois

Carnac - Juillet 2009


Lapin

Bienville - Juin 2009



lundi 25 mai 2009

Grèbe Huppé

Forêt Compiègne - Carandeau
Madame (ou Monsieur) couve, Madame (ou Monsieur) guette


Mésange Noire

Féricy